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Rapport des animateurs

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Remerciements

Le regard posé sur les riches activités passées permet de réfléchir, d’ajuster, d’orienter nos
projets futurs et de penser à nos actions d’animateurs socioculturels… Le temps est venu de
faire une photographie et d’en tirer des conclusions. Sans vouloir faire un exposé sur les buts
et finalités de notre profession d’animateur socioculturel, il est quand même intéressant de
retracer ses origines. L’animation socioculturelle s’est développée dans les années
cinquante et est depuis en constante mutation.


Les premiers centres de loisirs lausannois sont créés dans un but essentiel de prévention
sociale auprès de la jeunesse : « offrir à une certaine jeunesse désoeuvrée, non organisée, ou
en danger moral, des lieux de rencontre plaisants, un encadrement de qualité et des loisirs
variés. Donner un foyer aux jeunes qui n’ont pas d’autres distractions que la rue et le café ».


« Cette conception des centres de loisirs va beaucoup évoluer, traçant progressivement
l’histoire d’une grande aventure : celle de l’animation socioculturelle Lausannoise ».*


Dans l’année 2000, l’équipe d’animation et le comité de l’Espace 44 faisaient déjà le constat
suivant : Mais à quoi sert finalement un centre socioculturel aujourd’hui ? C’est tout d’abord
le lieu de prédilection de ces adolescents qui grandissent, qui prennent forme et couleur,
tiraillés entre le monde des enfants et le monde des adultes. Ils ont besoin d’intimité, de
secret, de silence, de combines qu’en tant qu’adultes, on ne comprend pas, mais alors pas
du tout ! Un espace comme celui-ci permet aux jeunes de se retrouver, de s’assurer qu’on
est beau, prouver qu’on est plus fort que l’autre, qu’on est le meilleur des breakers, la plus
sexy des danseuses, le ou la plus insupportable des ados, mais néanmoins le ou la plus attendrissante
des créatures.

Ce lieu devient alors lieu de refuge. On peut s’y exprimer librement : crier sa joie, pleurer sa
peine, passer sa rage contre l’injustice, puisque aujourd’hui comme hier, l’adolescent trouve
que tout est injuste. La difficulté des animateurs face à l’actuelle génération d’adolescents
est d’arriver à accueillir ce déferlement, offrir une qualité d’écoute, une disponibilité tout en
devant contenir les inévitables débordements. Autant dire que cela tient de l’équilibrisme.
Les animateurs sont les relais et les témoins de cette jeunesse en quête de justice, d’espoir et
de bonheur. Leur réalité quotidienne les amène à devoir gérer toutes les formes de violences
qu’expriment les jeunes (envers eux-mêmes et envers les autres). D’où l’importance de créer
un état d’esprit qui favorise l’échange, la confiance et le contact simple dont tout jeune a
besoin.


Après l’observation du probable dysfonctionnement de la jeunesse, notre action en général
cherche à favoriser la mise en relation des personnes au sein de groupes, de collectivités de proximités, d’associations, d’institutions. Tout ceci en renforçant l’autonomie des personnes.
Les animateurs leur donnent les moyens d’imaginer et de réaliser des projets d’activités et de
développement sur les plans social, culturel et des loisirs. L’animateur socioculturel a la
fonction d’être concepteur, organisateur et médiateur, en quelque sorte un facilitateur de
connexions. Animer c’est donc organiser des activités, encourager et stimuler les usagers,
donner de l’essor à l’Espace socioculturel.


Les activités sont diverses et dépendent des observations faites dans cet environnement et
des demandes des habitants. C’est ainsi qu'en 2009, le premier numéro de l'Espace Temps,
journal du 1004, a vu le jour. Grâce au travail précieux de Karine Lafleur, rédactrice en cheffe
et habitante du quartier, ce projet a démarré en collaboration avec l'Espace 44. 3 numéros
ont été réalisés durant l'année.


*Petite histoire d’une grande aventure… L’animation socioculturelle lausannoise-mai 2006